Fêtes, mots et diplomatie : l’empire napoléonien hérite de l’Ancien Régime la disposition aux banquets utiles, la modalité privilégiée que la nouvelle classe dirigeante utilise pour refaire la forme et la substance des rapports humains de l’ancienne noblesse.
Et voilà les salons de dames chic, et voilà les nouveaux symboles bourgeois du pouvoir, et voilà les apparats éphémères d’une splendeur inhabituelle, et voilà les lumières, les velours et les jardins : il n’y avait plus un roi, mais il y avait un empereur, sa famille et ses cours resplendissantes, des laboratoires utiles où tracer les contours d’un monde nouveau.