Palais Matteucci et Palais Froussard à Lucques

Lucca, Palazzo Matteucci

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• Autore: Stefano Vannucchi" >
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En 1805 Napoléon a confié la Principauté de Lucques à sa sœur Élisa, et à Félix Baciocchi, époux de cette dernière : selon la Constitution du 24 juin 1805 toutes les affaires publiques de la Principauté de Lucques incombaient à deux Ministres d’État seulement, dont l’élection était réservée – la première fois – à l’Empereur Napoléon. Luigi Matteucci a donc été choisi en tant que Ministre de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères et, au cours des années suivantes, il a pris d’autres charges aussi. Avec Matteucci, l’autre élément fondamental de l’organisation gouvernementale des Baciocchi a été un Français arrivé en Italie à la suite des princes, Jean–Baptiste Froussard, qui est devenu Secrétaire d’État et de Cabinet.

Ce qui peut sembler un simple, même si important, extrait de l’histoire institutionnelle de la Principauté a joué par contre un rôle fondamental dans les modifications de l’espace urbain lucquois, puisque ces deux hommes d’état importants sont devenus aussi le pivot visible d’un vaste secteur de l’espace urbain, de cette zone aux environs de la nouvelle Porta Elisa qui exactement autour des palais Froussard et Matteucci a pris sa configuration. De cette façon, la vie de la cour, représentée dans ce cas par les demeures de représentation des deux principaux fonctionnaires du gouvernement des Baciocchi, s’est montrée sur les nouvelles rues de la ville, étant le pôle occidental du réseau qui de la Porta Elisa, par la rue au même nom inspiré de la Rue de Rivoli parisienne, amenait jusqu’ au cœur du pouvoir, dans la place Piazza Napoleone.

Palais Froussard et Palais Matteucci ont été donc réalisés avec des caractéristiques différentes et bien reconnaissables par rapport aux palais lucquois, puisque les deux découlent de modèles d’inspiration française du début du XIXe siècle : l’effet urbanistique de l’ensemble se base sur la continuité des alignements et sur les arcades néoclassiques courantes, élément unificateur de la façade principale donnant sur la rue. Le long des fronts postérieurs des édifices on a développé par contre des jardins ombreux, une projection intime de l’officialité des sièges de toute façon bien visible depuis les murs de la ville.